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  • Critique de la trilogie : Nessy Names, de Michèle Gavazzi

    Tome 1 – La malédiction de Tiens

    Pour la protéger, le Grand père de Nessy Names, une jeune fille conçu de façon naturelle, l’envoi dans une école où les enfants son conçu en laboratoire. Pendant que Nessy développe son individualité, les enfants de son école tombent comme des mouches, atteint d’une maladie dont aucun scientifiques ne trouvent l’origine.

    Nessy est une rebelle envoyée dans une école où tout ce qui est hors norme est réprouvé, où évoluent des enfants génétiquement programmés pour être ultra performant, ceci donne une excellent anticipation pour la jeunesse, mais qui peut aussi intéresser les adultes. On y trouve quelques faiblesses : Pourquoi la maladie atteint plus de garçons que de filles? Comment les scientifiques auraient-ils pu passer à côté des causes de la maladie? Mais ceci ne sont que des détails car dans l’ensemble le roman est bien écrit, Michèle Gavazzi a le sens du suspense. Elle joue de sa plume à plusieurs niveaux, politique, psychologique, scientifique.

    À ce point ci du récit l’on se demande s’il est légitime d’insérer une pointe de fantastique à ce roman d’anticipation. Nessy Names possèderait des dons grâce auxquelles elle serait l’une des enfants qui conduira la révolution. J’avoue avoir des problèmes avec le mélange des genres science-fiction et fantastique. Un Space Op peut posséder une pointe de fantastique, mais une anticipation doit toujours rester crédible, sinon l’on tombe dans le fantastique. Serait-ce une série fantastique se déroulant dans un monde anticipé? La suite nous le démontrera.

     

    Tome 2 - La Terre sans mal

    Michèle Gavazzi possède une culture riche et diversifiée. Née en Uruguay d’un père Italien, l’auteure a recours et joue de ses connaissances géopolitiques, ses racines sud-américaines, ce qui fait selon moi la richesse de ce second tome. Celui-ci tombe entièrement dans le fantastique.

    Maintenant consciente de ses dons et de sa mission, rétablir l’équilibre des forces planétaires, la fugitive retrouve, après un long périple, son père, le chaman de la Terre sans mal, une zone ou les multinationales n’ont pas encore pris possession des patrimoines génétiques originaux. Les rebelles se préparent à l’invasion des armées qui tentent de capturer Nessy qui possèderait le gène Boto susceptible de guérir toutes les maladies.

    Que d’action dans ce second roman! L’auteure écrit d’une plume nerveuse, le récit comporte des moments forts, des confrontations et des rapprochements entre les personnages. J’aime son écriture, elle a beaucoup d’imagination, c’est une originale qui se démarque. Une nouvelle écrivaine à surveiller.

     

    Tome 3 – Le Pachakuti

     

     

    Nessy Names, de Michèle Gavazzi, 

    Éditions du Porte-Bonheur
    Collection La clef
    Année : 2005-2007

  • Critique de The Hunger Games

     Bon, passons aux choses sérieuses. Je le sens, je le sais, je vais décevoir certain(e)s d'entre vous. Surtout Dolore  et  .Moon, qui m'ont poussée à lire ce roman. Autant le dire d'entrée : je n'ai pas trouvé ça terrible. Chez vous ça a été un vrai coup de coeur, chez moi rien de plus qu'une lecture détente. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, mais j'ai vraiment trouvé qu'il ne méritait pas tout le tapage qu'on fait pour lui (en même temps, c'est le cas de tous les succès médiatiques je pense, même ceux que j'aime !). Avant de me lancer dans ma critique, je vais rappeler l'histoire pour ceux et celles qui ne connaissent que de nom.

    Les Hunger Games sont un évènement organisé chaque année depuis trois quarts de siècle par le Capitole, l'instance dirigeante du pays de Panem, né des cendres de l'Amérique du Nord. Panem était divisé en treize district, mais le treizième s'est rebellé et cette révolte fut réprimé dans le sang. Pour s'assurer que les autres districts n'essaient pas à leur tour, les Hunger Games viennent chaque année rappeler la toute-puissance du Capitole. A la Moisson, deux tributs de chaque district, un garçon et une fille, sont choisis parmi la population des 12-18 ans. Les 24 tributs sont ensuite réunis dans une arène créée spécialement pour les Jeux et ils doivent s'entretuer, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un tribut, le vainqueur, qui sera couronné de gloire et de richesses. L'histoire commence à la Moisson qui va voir commencer les 74ème Hunger Games, et c'est Prim, une petite fille de 12 ans qui est tirée au sort. Sa soeur aînée, Katniss, se porte volontaire comme tribut et prend sa place.

    http://sans-grand-interet.cowblog.fr/images/Livres/hungergamessuzannecollins-copie-1.jpgA partir de maintenant, je critique, et attention, je préviens, de vais faire des spoils, mais je ne pense pas que ce sera très dérangeant car les personnes qui me liront sur cet article seront surtout celles qui ont déjà lu le roman. Katniss est la narratrice. Manque de bol, dès le début je ne l'ai pas aimée. Je la trouve tellement entêtée, tellement fière, et dans le mauvais sens du terme. C'est manifeste qu'elle est folle de Gale mais non, ils font comme si de rien.

    Mais le mariage sera pour plus tard...

    A côté de ça, elle est présentée comme quasi-parfaite. Ses défauts sont masqués, oubliés par sa dévotion pour sa soeur et son habileté à la chasse et à tout un tas de trucs. J'ai beaucoup lu comme éloge sur ce roman son "originalité". Ça me paraissait un peu étrange que jamais personne n'ait eu cette idée.En lisant le roman, j'en parlais à chéri, qui se demandait ce que c'était. Et il m'a tout de suite dit "c'est comme Battle Royal", un gros succès au Japon également très connu en France apparemment (mais je ne connaissais pas du tout). J'ai jeté un oeil, et ce n'est pas tout à fait pareil bien sûr, mais c'est vrai que le thème est déjà traité. Je n'ai pas été estomaquée par l'histoire, par l'idée. Après, le premier tome n'effleure que le fond de l'histoire je pense, car les deux suivants vont sûrement développer le fonctionnement du Capitole, ses magouilles et tout. En tout cas j'espère, sinon ça restera très superficiel. En parlant de superficialité, l'auteure ne s'est pas foulé sur l'histoire d'amour, les sentiments de son héroïne et tout ça. Après, eut-être qu'une fois dans l'arène elle n'a pas trop eu le temps de penser à ça, et vu le court extrait du deuxième tome que j'ai lu, il semblerait que le triangle amoureux soit un élément important dans l'intrigue du tome 2.

    Les personnages en général sont assez manichéens je trouve. Les gens des districts sont bons, moches parce qu'ils triment mais beaux quand même, ceux du Capitole sont méchants et refaits de partout, maquillés outrageusement, avec des tenues qui semblent bien ridicules. Il n'y a que Rue que j'ai bien aimé, et c'est a seule à m'avoir tiré une émotion de tout le roman. Cinna me paraît sympathique, il a l'air d'être un "vrai gentil parmi les méchants", mais là encore, c'est un peu facile. C'est mon reproche principal je crois : tout est un peu trop facile. Je n'ai pas douté un moment que Katniss s'en sortirait, qu'elle serait vainqueur des Jeux, sinon il n'y aurait plus d'histoire. Beaucoup de choses sont prévisibles, évidentes. Les Hunger Games sont censés être horriblement cruels, et pourtant on ne ressent pas ça du tout. Pas de peur, pas de tension pour moi. Juste l'envie de savoir comment elle va s'en sortir, par quels moyens. C'est ça qui m'a poussée à lire le bouquin en trois jours. Je me demandais par quel tour de passe-passe elle gagnerait. D'ailleurs, la scène de fin avec les espèces de chiens mutants étaient à mes yeux ridicules. L'auteure n'a pas été assez loin. En visant un public adolescent, elle s'est auto-censurée je pense, en disant "il ne faut pas choquer". Mais j'y aurais davantage cru si j'avais été dégoûtée, révoltée par le sort réservé à tel ou tel tribut. Cato meurt dans d'atroces souffrances, mais c'était le plus méchant, alors on s'en fout ! Si c'était Rue qui était morte ainsi, ça n'aurait pas été pareil... Vous voyez ce que je veux dire ? Par contre, de ce fait, c'est un roman parfaitement prêt pour une adaptation au cinéma. L'écriture du scénario a dû être très aisé car Suzanne Collins ne s'est pas embarrassée à écrire joliment. Elle écrit, c'est tout. Au présent, par la bouche de Katniss, elle dit qu'il se passe ça, ça, puis ça. Ce qui fait que c'est une lecture très accessible, très rapide, ouverte à tous à partir de 10 ans dirais-je.

    J'ai bien aimé, mais pour cela il a fallu que je le prenne comme une lecture jeunesse, pour ado, plus vraiment "de mon âge". Ou alors c'est moi qui suis trop vieille dans ma tête (dit celle qui refuse catégoriquement d'avoir 21 ans). J'ai pris l'habitude de lire des romans très longs (Hunger Games fait 400 pages, mais c'est imprimé en gros, et il y a de grandes marges), où l'écriture est autant travaillée que l'histoire si ce n'est plus. Bien sûr j'ai relu récemment deux trilogies de Pierre Bottero et j'ai apprécié de m'y replonger, mais je suis plus critique qu'avant, je ne lis ou relis ce genre de romans que lorsque j'ai besoin de faire une pause dans les bouquins de lecture un peu ardue quoique délicieuse. Il n'y a que les Harry Potter qui échappent à mes critiques négatives, mais c'est dû à ce qui me lie à ces romans. Hunger Games a rempli exactement ce rôle de pause. Je ne me dépêtrais pas des deux gros romans qui sont sur ma table de chevet depui un moment, j'avais besoin de lire autre chose pour pouvoir repartir de plus belle et c'est ce que j'ai fait. Donc si vous vous posez cette question insoutenable, oui, mille fois oui, j'achèterai la suite de Hunger Games et la lirai ! Parce que malgré ce que j'en ai dit de négatif, c'est sympathique à lire, c'est bien fichu, bien mené puisque j'ai envie de savoir la suite. Et j'irai au ciné pour voir ce que donne l'adaptation. S'il y a une bonne musique, y'a moyen que ça pète ! Pas trop déçu(e)s ?