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  • Critique de The Hunger Games

     Bon, passons aux choses sérieuses. Je le sens, je le sais, je vais décevoir certain(e)s d'entre vous. Surtout DoloresH et Mlle.Moon, qui m'ont poussée à lire ce roman. Autant le dire d'entrée : je n'ai pas trouvé ça terrible. Chez vous ça a été un vrai coup de coeur, chez moi rien de plus qu'une lecture détente. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, mais j'ai vraiment trouvé qu'il ne méritait pas tout le tapage qu'on fait pour lui (en même temps, c'est le cas de tous les succès médiatiques je pense, même ceux que j'aime !). Avant de me lancer dans ma critique, je vais rappeler l'histoire pour ceux et celles qui ne connaissent que de nom. Les Hunger Games sont un évènement organisé chaque année depuis trois quarts de siècle par le Capitole, l'instance dirigeante du pays de Panem, né des cendres de l'Amérique du Nord. Panem était divisé en treize district, mais le treizième s'est rebellé et cette révolte fut réprimé dans le sang. Pour s'assurer que les autres districts n'essaient pas à leur tour, les Hunger Games viennent chaque année rappeler la toute-puissance du Capitole. A la Moisson, deux tributs de chaque district, un garçon et une fille, sont choisis parmi la population des 12-18 ans. Les 24 tributs sont ensuite réunis dans une arène créée spécialement pour les Jeux et ils doivent s'entretuer, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un tribut, le vainqueur, qui sera couronné de gloire et de richesses. L'histoire commence à la Moisson qui va voir commencer les 74ème Hunger Games, et c'est Prim, une petite fille de 12 ans qui est tirée au sort. Sa soeur aînée, Katniss, se porte volontaire comme tribut et prend sa place.

    http://sans-grand-interet.cowblog.fr/images/Livres/hungergamessuzannecollins-copie-1.jpgA partir de maintenant, je critique, et attention, je préviens, de vais faire des spoils, mais je ne pense pas que ce sera très dérangeant car les personnes qui me liront sur cet article seront surtout celles qui ont déjà lu le roman. Katniss est la narratrice. Manque de bol, dès le début je ne l'ai pas aimée. Je la trouve tellement entêtée, tellement fière, et dans le mauvais sens du terme. C'est manifeste qu'elle est folle de Gale, mais non, ils font comme si de rien. A côté de ça, elle est présentée comme quasi-parfaite. Ses défauts sont masqués, oubliés par sa dévotion pour sa soeur et son habileté à la chasse et à tout un tas de trucs. J'ai beaucoup lu comme éloge sur ce roman son "originalité". Ça me paraissait un peu étrange que jamais personne n'ait eu cette idée.En lisant le roman, j'en parlais à chéri, qui se demandait ce que c'était. Et il m'a tout de suite dit "c'est comme Battle Royal", un gros succès au Japon également très connu en France apparemment (mais je ne connaissais pas du tout). J'ai jeté un oeil, et ce n'est pas tout à fait pareil bien sûr, mais c'est vrai que le thème est déjà traité. Je n'ai pas été estomaquée par l'histoire, par l'idée. Après, le premier tome n'effleure que le fond de l'histoire je pense, car les deux suivants vont sûrement développer le fonctionnement du Capitole, ses magouilles et tout. En tout cas j'espère, sinon ça restera très superficiel. En parlant de superficialité, l'auteure ne s'est pas foulé sur l'histoire d'amour, les sentiments de son héroïne et tout ça. Après, eut-être qu'une fois dans l'arène elle n'a pas trop eu le temps de penser à ça, et vu le court extrait du deuxième tome que j'ai lu, il semblerait que le triangle amoureux soit un élément important dans l'intrigue du tome 2.

    Les personnages en général sont assez manichéens je trouve. Les gens des districts sont bons, moches parce qu'ils triment mais beaux quand même, ceux du Capitole sont méchants et refaits de partout, maquillés outrageusement, avec des tenues qui semblent bien ridicules. Il n'y a que Rue que j'ai bien aimé, et c'est a seule à m'avoir tiré une émotion de tout le roman. Cinna me paraît sympathique, il a l'air d'être un "vrai gentil parmi les méchants", mais là encore, c'est un peu facile. C'est mon reproche principal je crois : tout est un peu trop facile. Je n'ai pas douté un moment que Katniss s'en sortirait, qu'elle serait vainqueur des Jeux, sinon il n'y aurait plus d'histoire. Beaucoup de choses sont prévisibles, évidentes. Les Hunger Games sont censés être horriblement cruels, et pourtant on ne ressent pas ça du tout. Pas de peur, pas de tension pour moi. Juste l'envie de savoir comment elle va s'en sortir, par quels moyens. C'est ça qui m'a poussée à lire le bouquin en trois jours. Je me demandais par quel tour de passe-passe elle gagnerait. D'ailleurs, la scène de fin avec les espèces de chiens mutants étaient à mes yeux ridicules. L'auteure n'a pas été assez loin. En visant un public adolescent, elle s'est auto-censurée je pense, en disant "il ne faut pas choquer". Mais j'y aurais davantage cru si j'avais été dégoûtée, révoltée par le sort réservé à tel ou tel tribut. Cato meurt dans d'atroces souffrances, mais c'était le plus méchant, alors on s'en fout ! Si c'était Rue qui était morte ainsi, ça n'aurait pas été pareil... Vous voyez ce que je veux dire ? Par contre, de ce fait, c'est un roman parfaitement prêt pour une adaptation au cinéma. L'écriture du scénario a dû être très aisé car Suzanne Collins ne s'est pas embarrassée à écrire joliment. Elle écrit, c'est tout. Au présent, par la bouche de Katniss, elle dit qu'il se passe ça, ça, puis ça. Ce qui fait que c'est une lecture très accessible, très rapide, ouverte à tous à partir de 10 ans dirais-je.

    J'ai bien aimé, mais pour cela il a fallu que je le prenne comme une lecture jeunesse, pour ado, plus vraiment "de mon âge". Ou alors c'est moi qui suis trop vieille dans ma tête (dit celle qui refuse catégoriquement d'avoir 21 ans). J'ai pris l'habitude de lire des romans très longs (Hunger Games fait 400 pages, mais c'est imprimé en gros, et il y a de grandes marges), où l'écriture est autant travaillée que l'histoire si ce n'est plus. Bien sûr j'ai relu récemment deux trilogies de Pierre Bottero et j'ai apprécié de m'y replonger, mais je suis plus critique qu'avant, je ne lis ou relis ce genre de romans que lorsque j'ai besoin de faire une pause dans les bouquins de lecture un peu ardue quoique délicieuse. Il n'y a que les Harry Potter qui échappent à mes critiques négatives, mais c'est dû à ce qui me lie à ces romans. Hunger Games a rempli exactement ce rôle de pause. Je ne me dépêtrais pas des deux gros romans qui sont sur ma table de chevet depui un moment, j'avais besoin de lire autre chose pour pouvoir repartir de plus belle et c'est ce que j'ai fait. Donc si vous vous posez cette question insoutenable, oui, mille fois oui, j'achèterai la suite de Hunger Games et la lirai ! Parce que malgré ce que j'en ai dit de négatif, c'est sympathique à lire, c'est bien fichu, bien mené puisque j'ai envie de savoir la suite. Et j'irai au ciné pour voir ce que donne l'adaptation. S'il y a une bonne musique, y'a moyen que ça pète ! Pas trop déçu(e)s ?

  • Avis sur Bilbo le hobbit de J. R. R. Tolkien

    J'ai enfin pu finir Bilbo. Enfin ! J'en ai vraiment ras-le-bol des révisions et des examens, mercredi ce sera fini, et pour ma peine je passerai une partie de l'après-midi et une soirée avec N., une de mes plus vieilles amies (c'est-à-dire que notre amitié remonte à la première année de lycée, j'ai pas avant), et on va se mater des adaptations de la BBC des romans de Jane austen (sûrement Emma et peut-être Orgueil et préjugés).

    J'ai également le plaisir de vous dire que j'ai créé un nouvel habillage, qui s'appelle "Brave", car son thème est le prochain Pixar, appelé Rebelle en français, dont je vous ai déjà parlé, et dont je parlerai peut-être encore parce que j'ai vraiment trop hâte qu'il sorte ! Que pensez-vous de ce nouvel habillage ? Il vous plaît ? J'en profite pour rappeler que j'ai mis en place dans les modules tout un système qui permet normalement de naviguer facilement dans le blog, j'espère que vous l'utilisez =) A moins que ce ne soit pas pratique du tout...? Auquel cas il faut me le dire !

    Maintenant, passons à Bilbo le hobbit. C'est l'un des premiers romans de Tolkien à avoir été publié il me semble, et le premier qui se situe dans l'Univers de la Terre du Milieu, même si cela ne transparaît pas forcément à sa lecture, car l'auteur n'avait pas encore développé réellement son univers. Ainsi, il existe des sortes de dissonance avec ce que l'on trouve dans Le Seigneur des Anneaux. Pour ne donner qu'un exemple, Elrond n'est dans Bilbo qu'un "ami des Elfes", pas un elfe lui-même, mais il vit dans une "Maison simple" à Rivendell (Fondcombe). En creusant son univers et ses personnages, Tolkien va les faire évoluer. Ainsi, Elrond est finalement un semi-elfe qui a choisi l'immortalité, le côté elfe donc.

    Pour vous faire un petit synopsis, Bilbo est un hobbit tranquille, lorsqu'un jour survient Gandalf, un magicien bien connu dans la région, qui lui parle d'une aventure avec des nains. Le lendemain, treize nains arrivent chez Bilbo, et il finit par s'embarquer avec eux à la recherche du trésor de la famille de Thorïn Oakenshiled (Ecu-de-Chêne), gardé par le dragon Smaug deuis des années au creux de la Montagne Solitaire. Commence alors un long voyage, qui sera très éprouvant pour toute la compagnie !

    Ce roman est souvent considéré comme un ouvrage pour la jeunesse, et je suis d'accord dans le sens où la lecture en est plus aisée que celle de l'oeuvre majeure de Tolkien, Le Seigneur des Anneaux. Je me souviens avoir essayé de le lire lorsque j'étais encore très jeune, et je n'avais pas réussi. La lecture était trop ardue, trop lente, trop descriptive à mon goût. Mais j'ai grandi, évolué, et aujourd'hui je lis des romans tout aussi "difficiles", donc Bilbo était mon introduction au monde littéraire de Tolkien, et ça m'a plu. Le côté "jeunesse" se retrouve aussi dans l'humour soulevé par les réflexions internes de Bilbo et les nains, leurs remarques, leurs gestes et leurs tenues (des capuchons de toutes les couleurs !). J'ai tout de même été soufflée à certains moment par la virtuosité de l'écriture de Tolkien dans des passages alliant action et description précises. Au début, l'histoire est assez prévisible, mais la fin surprend davantage. Je regrette simplement de n'avoir pas pu en profiter pleinement, d'avoir dû le lire dans un contexte de stress et d'anxiété lié aux examens. Il s'agit de fantasy pure, comme j'aime. J'étais au départ un peu chamboulée de ne pas retrouver mes repères du Seigneur des Anneaux (je connais les films par coeur), mais comme je le disais, Bilbo n'est que le début, ça ne m'a finalement pas dérangée. Je suis très impatiente d'avoir le temps de me plonger dans la trilogie !

     

     Bilbo le hobbit de J. R. R. Tolkien, Collection : Le Livre de Poche
    320 pages
    Prix : 6€

  • Chronique du polar : En Petites Coupures , de Ed MCBAIN

    Le jeune Lewis, fils de Carmine Ganucci, a disparu. Un beau matin, Nanny ne le trouve pas, ni dans sa chambre, ni dans le reste de la propriété. Les parents sont en Italie, et de toute façon mieux vaut ne pas prévenir le père, si l’on ne souhaite pas faire une baignade dans le canal. Nanny fait donc appel à un cinquième couteau pour l’aider, Benny Napkins.

     En Petites Coupures — billets de cent, ou billets de un dollar, voire vingt-six cent cinquante — est un roman noir prétexte à une savoureuse galerie de portraits. Ed McBain s’attaque au charmant et désopilant monde de la pègre américaine des années soixante-dix, du plus haut de l’échelle au plus bas, en passant par les hommes de main et les avocats, sans oublier l’officier de police corrompu. Cela fait une joyeuse bande de mauvais sujets tous moins honnêtes que les autres — vendeurs de poupées ou joueurs de poker. Paradoxalement, le kidnappeur paraît être le plus innocent de tous les personnages épinglés par l’auteur.

    McBain a écrit avec ce roman un texte loufoque. La narration suit tout d’abord les efforts de Benny Napkins pour réunir l’argent de la rançon, puis saute de personnages en personnages, souvent caricaturaux, souvent pitoyables, parfois dans des situations "daliennes". Ce pourrait n’être que distrayant, c’est jubilatoire.

    « Il avait été si près, si près, de mettre la main sur l’argent de la rançon ! Si seulement la Mule n’avait pas été une telle mule. Mais évidemment comme c’était lui qui avait eu l’idée de rafler le pognon, il ne pouvait guère rendre responsable ce pauvre être, qui s’était contenté de suivre les instructions — sauf que le pauvre était un salaud parfaitement malhonnête qui avait sans doute décidé de tout garder pour lui. Enfin, nous commettons tous des erreurs songea Benny. Comme cette fois-là à Chicago… »

    Parce que McBain dote ses personnages d’un passé d’erreurs — qui n’a jamais commis d’erreur ? — qui les rend magnanimes, et nous les rend sympathiques. Parce qu’il fait œuvre d’une narration rapide et enlevée aux dialogues absurdes — Nanny tentant de soutirer à Snitch, indicateur patenté, des informations, tandis que Snitch essaye de découvrir ce que sait Nanny, afin de vendre l’information au lieutenant Bozzaris. Parce qu'en dépit de la profusion des personnages, en dépit des situations qui sont autant de scènes, McBain ne perd le fil de son histoire à aucun moment et fait, une nouvelle fois, preuve d’une remarquable intelligence romanesque.

    Si vous avez un peu le blues, En Petites Coupures est le roman idéal pour déclencher le sourire. Son immersion dans le monde de la pègre rappelle l’univers que Westlake a créé autour du cambrioleur Dortmunder. Mais, là où Westlake dépeint des voleurs malins mais malchanceux, McBain dresse le portrait au vitriol de malfrats pétris de bêtise mais chanceux. Dans le monde de la pègre d’Ed McBain, la bêtise est la chose la mieux partagée, les hommes sont rapaces, d’autant plus que les sommes sont modiques, les femmes ne connaissent que la position allongée.
    La noirceur n’est pas dans l’intrigue ou les personnages, elle est dans le traitement romanesque de l’une et des autres.

    En Petites Coupures , de Ed MCBAIN , Gallimard / Série Noire - Novembre 1971

     

  • Avis sur L’Escouade des initiés, de François Bellavance

    Un thriller dans un Montréal anticipé. François Bellavance possède une formation des plus intéressante, droit, science de l’environnement et une expérience de travail en télécommunication. L’auteur puise dans ses connaissances et ses intérêts pour le Space Opera et les nouvelles technologies de l’information.

    Dans une terre contrôlée par les forces économiques et technologiques, une escouade montée par Matt Cross est chargée d’enquêter sur un meurtre collectif perpétré dans un entreprise de télécommunication. Accompagné d’un psychologue déchu, d’une androïde en sursis, d’un ancien PDG et d’un pirate informatique sous surveillance, le capitaine devra mettre à jour un délit d’initiés. Pourchasser par ses ennemis jusqu’à la planète Kasualis, l’équipe choc devra déjouer les sombres dessins de ses ennemis.

    J’ai des réserves. Les chapitres sont courts et les titres décrivent l’action avant même qu’elle se déroule. Les dialogues défilent trop rapidement entre les personnages statiques et inexpressifs. Une histoire d’amour clichée entre le capitaine, un veuf qui fuit les relations amoureuses et sa collaboratrice, une androïde mystérieusement humanisée. C’est un thriller bien mené, mais qui souffre d’un manque de direction littéraire. Ce roman peut plaire au public qui aime l’anticipation et ses gadgets électroniques, mais qui s’intéressent peu à la psychologie des personnages.

     

    L’Escouade des initiés, de François Bellavance, Éditeur : Michel Brûlé, 2007

     

  • Avis sur la trilogie SF : Le sable et l’acier , Francine Pelletier

     

    Tome 1 – Nelle de Vilvèq

    Dans une ville portuaire, dont les frontières s’effritent rongées par les effets corrosifs de son fleuve, prisonnière de sa peur de l’étranger, Nelle, née comme ses semblables à la Genète, ayant grandi en institution, n’est pas très différente que ses consœurs, si ce n’était de toutes ces questions qui l’assaillent. Ou va ce navire dont la coque résiste au pouvoir corrosif des eaux ? Qui est ce mystérieux « Voyageur », éternelle, craint par la population, presque maudit? Différente, déterminée, Nelle est prête à tout abandonner pour découvrir ce que cache cet ailleurs?

    Francine Pelletier nous dresse le portrait d’un très beau personnage, une enfant portée par ses espoirs d’un monde meilleur, d’un quelque part, ailleurs différent ou la vie se poursuit. Audacieuse, rêveuse, engagée, Nelle est avide de vérité. Dans un univers ou les limites sont de plus en plus circonscrites, l’enfant, puis la jeune adulte cherche non pas à repousser les murs, mais les abolir. Le sujet vient me chercher. Un premier volet qui annonce une magnifique série.

    Tome 2 – Samiva de Frée

    Sam quitte son île natale de Frée pour devenir lieutenant chez les fad’i. Intriguée par les terriens, elle tente de s’approcher d’eux, du « peau flasque » et de sa compagne, qui s’avère être Nelle, la jeune femme du 1er tome. Elle enquête en parallèle sur la mort de son ami Joffre, assassiné par des membres de la secte Les riverains. Son enquête la ramènera à Frée, ou elle découvrira les liens que son peuple entretienne avec les terriens.

    Bien que les personnages du premier volet apparaissent à certains endroit, on découvre un nouveau récit. Francine Pelletier nous entraîne dans une nouvelle intrigue qui à compte goûte pose des liens avec le récit précédent. Déterminée, Samiva refuse de se suivre son destin sur l’île de Frée, elle confronte les siens et choisit l’exil. Comme Nelle, Sam a soif de vérité, une attitude annonciatrice de changement. Découvrant la vérité sur son île, elle voudra aller voir au delà. Une constante dans cette série.

    Tome 3 – Issabel de Qohosaten

    Tois mondes fragilisés, isolés, repliés sur eux-mêmes mais qui dépendent les uns des autres, au vu et au su de tous. Trois femmes assez déterminées pour mettre à jour cette vérité, Nelle de Vilvèq (Terre), Samiva de Frée (Sarion) et Issabel de Qohosaten (Terre), une œuvre d’anticipation féministe de Francine Pelletier.

    Dans ce troisième tome, les trois femmes se retrouvent sur à Qohosaten, le berceau de ce qui reste de l’humanité, là ou chacune aura ses réponses. Mais pour tout reconstruire, elles devront confronter les forces au pouvoir depuis si longtemps repliées sur elles-mêmes. Une excellent trilogie bien construite, avec une intrigue complexe, des personnages attachants et des rebondissements. Je découvre Francine Pelletier avec beaucoup de plaisir.

    Lire aussi à ce sujet les critiques de Rita Painchaud dans les recensions de l’ASFFQ 1997-1998.

     

    Le sable et l’acier , Francine Pelletier

    Titre des volumes :
    Tome 1 – Nelle de Vilvèq
    Tome 2 – Samiva de Frée
    Tome 3 – Issabel de Qohosaten

    Éditeur : Alire
    Année : 1997-1998

     

  • Avis sur Le Maître et Marguerite, Mikhaïl Boulgakov

    « Les manuscrits ne brûlent pas » : certaines des petites phrases du roman sonnent comme autant d’aphorismes à la résonance particulière pour les générations qui ont souffert du totalitarisme soviétique. En 1966, presque trente ans après la mort de Boulgakov, le mensuel Moskva publie dans son numéro de novembre une version très largement censurée de la première partie du Maître et Marguerite. La première version non expurgée paraîtra à Francfort en 1969. En Russie, il faudra attendre 1973. Longtemps, le livre a circulé sous le manteau, bien que son auteur ait joui de son vivant du privilège d’être le dramaturge favori de Staline.

    Considéré aujourd’hui comme un des chefs-d’œuvre de la littérature russe du XXe siècle, Le Maître et Marguerite a inspiré de nombreux écrivains et musiciens.