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  • livres SF : La Nef des Fous et L'Envoyé d'Andromède

    La Nef des Fous - Richard-Paul Russo

    Et si, dans sa folie, l'humanité du futur s'élançait dans l'espace dispersant sa perversion, sa pulsion de mort et d'autodestruction dans tout l'univers, et au-delà ? Et si au cours de ce périlleux voyage, elle rencontrait pire qu'elle ? C'est la question posée par le Californien Richard-Paul Russo dans La Nef des Fous, époustouflant space-opéra gothique, publié aux éditions du Bélial. Après Alastair Reynolds, le space-opéra, genre en déclin, semble vouloir reprendre du poil de la bête, phagocytant un peu de cyberpunk par-ici (Bartolomeo Aguilera, principal protagoniste de cette épopée est un être difforme entièrement soutenu par une exosquelette digne de l'artiste australien Stelarc ou de Chris Dancy), un peu de fantasy-gothic par-là (L'Argonos, son vaisseau, est une sorte de "Hollandais Volant" à la sauce SF, un navire qui erre sans but dans l'espace intersidéral...). Alliée à une véritable profondeur des personnages et aux rebondissements d'une intrigue fouillée, l'histoire contée par Russo, à la manière des grands thrillers, ne laisse pas une minute de répit. Une réussite, assurément.

    Richard-Paul Russo - La Nef des Fous éditions du Bélial, 2006

     

    L'Envoyé d'Andromède - John Boyd

    andromede.JPGMiracle des bouquineries, j'ai mis la main sur l'Envoyé d'Andromède de John Boyd pour 1,5 euros (collection Présence du Futur) la semaine dernière. Ce livre de celui qui est, sans doute, avec John Wyndham, mon écrivain de SF préféré (Boyd Upchurch, dit Boyd, est né en 1919 à Atlanta et a disparu de la circulation littéraire il y a 30 ans, sans être... mort aux dernières nouvelles), est une petite madeleine de SF classique si on la lit depuis 2006.

    Sorte de western fantastique, le roman fait penser également, par son allégresse et son humour, à la série des Retour vers le Futur de Robert Zemeckis. L'histoire est en gros la suivante : des luminescences issues d'une civisilisation extraterrestre paisible et très évoluée parcourent l'univers pour pacifier et rendre "bonnes" les créatures qu'elles rencontrent. L'une d'elle baptisée G7 "entre" en contact avec la Terre à la fin du XIXème siècle et élit pour "hôte" un gars puissant et ultraviolent baptisé Johnny le Dingue. Le livre raconte comment G7 va essayer de changer le destin de Johnny pour en faire un mec bien : l'empêcher de tuer tout ce qui passe, l'empêcher de voler etc. Le livre est hilarant à la fois parce que G7 est vite dépassé par la volonté de son hôte mais surtout parce qu'il nous permet de revisiter la psychologie humaine et l'organisation de notre ordre social depuis un point de vue complètement extérieur. Sans prétention, G7 nous autorise un regard (trop humain) distancié sur nos pulsions (sexuelles notamment), nos obsessions, nos envies, nos coups de folie et nos mobiles. L'Envoyé d'Andromède finit par ressembler à un cours parfait de microéconomie des passions humaines professé par un sage humoriste ce qui en fait une lecture recommandable et plaisante à l'approche de l'été.

    John Boyd. L'Envoyé d'Andromède. Editions Denoël.

     

     

     

     

  • Que penser du livre SF La cité nymphale de Stéphane Beauverger ?

    Dans ce roman SF La cité nymphale, l'auteur Stéphane Beauverger nous plonge dans un univers fantastique et envoûtant. Ce livre nous transporte dans une cité mystérieuse habitée par des êtres surnaturels, où les secrets sont aussi nombreux que les surprises.

    L'histoire se déroule dans un monde où les nymphes, créatures mythologiques aux pouvoirs mystérieux, vivent en harmonie avec les humains. Mais lorsque des disparitions mystérieuses commencent à frapper la cité, nos protagonistes doivent se lancer dans une quête périlleuse pour découvrir la vérité et sauver leur monde.

    La cité nymphale.JPGUne dystopie post-apocalyptique qui se déroule dans le sud de la France. Certaines technologies du futur ne sont pas présentées de manière très cohérente (par exemple, dans ce monde où l'infrastructure des communications est censée avoir été anéantie par un virus informatique mutant, les gens communiquent en utilisant des phéromones artificielles au lieu de la communication électronique : aucune explication n'est donnée sur la manière dont ils fabriquent ou encodent/décodent ces phéromones sans utiliser d'ordinateurs), mais ce qui rend le livre captivant, ce sont les personnages et le sentiment de désespoir omniprésent dans lequel chacun d'entre eux se débat. Je continuerai probablement à lire les autres livres de cette série, mais j'ai besoin de quelque chose de plus léger en guise d'intermède.

    À travers une plume  et des personnages captivants, Stéphane Beauverger nous entraîne dans une aventure palpitante, mêlant action, mystère et magie. La richesse de la mythologie créée par l'auteur et la profondeur de ses personnages rendent ce livre captivant et addictif.

    Si vous êtes amateur de fantasy et que vous recherchez un livre qui vous transporte dans un univers fascinant et original, La cité nymphale est fait pour vous. Plongez sans hésiter dans ce roman envoûtant et laissez-vous emporter par une histoire riche en rebondissements et en émotions.

    La cité nymphale, Stéphane Beauverger , Gallimard, 2009, 432 pages

     

  • Lecture du Best Seller SF : Le Problème à trois corps, de Cixin Liu

    "Le Problème à trois corps" est un roman de science-fiction qui a connu un succès phénoménal en Chine avant de conquérir le monde entier. Écrit par l'auteur chinois Cixin Liu, ce livre captivant nous plonge dans un univers où l'humanité fait face à une menace extraterrestre et doit lutter pour survivre. Dans cet article, nous allons faire un résumé de ce chef-d'œuvre de la littérature de science-fiction.

    Le Problème à trois corps.JPGHistoire du livre SF

    L'histoire commence pendant la révolution culturelle en Chine (Histoire de la Chine – Des origines à la seconde révolution) , lorsque la jeune Ye Wenjie voit son père scientifique battu à mort par des révolutionnaires fervents. Elle est envoyée dans un camp de rééducation pour y effectuer des travaux forcés, mais par un étrange coup du sort, elle a la chance de travailler dans un projet gouvernemental top secret à la recherche d'une vie extraterrestre. Là-bas, Ye Wenjie entre en contact avec une civilisation extraterrestre, les Trisolariens, qui cherchent à envahir la Terre. Alors qu'elle se joint à leur cause, d'autres scientifiques sur Terre tentent de décoder les messages des Trisolariens et de trouver un moyen de les arrêter.

    Un peu plus tard, le scientifique Wang Miao, spécialisé dans les nanotechnologies, est arrêté par la police et amené à une réunion secrète de responsables militaires qui luttent contre un ennemi anonyme, une force qui tente de détruire les racines de la science et de la technologie humaines en tuant des scientifiques ou en les poussant au suicide. Wang s'infiltre dans cette étrange conspiration lorsqu'il commence à jouer à un jeu de réalité virtuelle appelé "Le problème des trois corps", que seuls les esprits scientifiques les plus brillants peuvent espérer vaincre.

    Le récit se déroule sur plusieurs décennies, alors que l'humanité se prépare à affronter la menace imminente des Trisolariens. Les personnages sont confrontés à des dilemmes éthiques, des défis technologiques et des trahisons inattendues. Le suspense est à son comble alors que le lecteur est plongé dans un voyage épique à travers l'espace et le temps.

    Avis sur Le Problème à trois corps

    Le postulat est fascinant et bien ancré (pour autant que je puisse en juger) dans les sciences exactes. Le Problème à trois corps ,soulève des questions obsédantes : Voulons-nous vraiment entrer en contact avec d'autres civilisations ? Si vous aviez la possibilité de débrancher la race humaine, le feriez-vous ? La science est-elle vraiment objective et prouvable, ou est-ce simplement le mieux que nous puissions faire compte tenu de notre compréhension limitée des quatre dimensions ?

    J'ai trouvé le roman un peu difficile à lire jusqu'à la moitié du roman. Il y a beaucoup de personnages, et beaucoup d'entre eux semblent être des codes pour faire avancer l'intrigue ou des porte-parole pour épouser des idées plutôt que des personnes vivantes et respirantes. La prose ressemble parfois au résumé d'un roman plutôt qu'à un roman. Cependant, les idées sont convaincantes. Ce livre est aussi proche de l'époustouflant que n'importe quel autre que j'ai lu. Si vous aimez les grandes idées et la fantaisie basée sur la science pure, ce livre vaut la peine d'être lu.

     

     Le Problème à trois corps, Cixin Liu, Actes Sud, 2024, 512 pages

     

  • Chronique de Les Piliers de la Terre , de Ken Follett

    L'enquête historico-ésotérique fait partie aussi des livres que l'on chronique ici. Et Ken FOLLET a une oeuvre conséquente.

    Intrigue des  Piliers de la Terre

    Les Piliers de la Terre.JPGAngleterre, XIIe siècle. Le pays est ravagé par les guerres de succession qui causent famines et misères parmi la population. Dans la petite ville de Kingsbridge le prieur Philippe souhaite édifier une magnifique cathédrale à la gloire de Dieu, mais pour cela il doit s'opposer à son supérieur hiérarchique, un évêque machiavélique et assoiffé de pouvoir qui conte bien détourner les fonds pour la construction de la cathédrale vers un autre chantier, celui de son château personnel. De plus, les seigneurs locaux voient également d'un mauvais cette cathédrale qui pourrait faire de Kingsbridge, ville encore assez insignifiante, un véritable centre économique qui pourrait leur faire de l'ombre. Toutefois il peut compter sur l'appui du valeureux constructeur Tom Builder prêt à tout afin de construire l'édifice de sa vie, Aliéna une riche bourgeoise issue d'une famille déchue et bien d'autres. Alors que pendant ce temps-là les puissants se déchirent inlassablement obligeant chacun à se mettre du bon côté afin d'arriver à ses fins.

    Les piliers de la terre, paru en 1989, est généralement considéré comme le meilleur roman de l'écrivain britannique Ken Follett. Il délaisse ici ses habituelles intrigues plus tournés vers le roman d'espionnage ou policier pour une livrer une immense fresque historique se déroulant sur plusieurs décennies afin de suivre la construction d'une cathédrale ainsi que l'évolution de la ville de Kingsbridge. Autour de ce sujet principal Ken Follett essaie d'y incorporer quasi tout le moyen-âge, que ce soit les guerres, la politique, l'économie par ses différents métiers et professions, la religion... Et il faut dire que Ken Follett y réussit parfaitement. Il nous fait revivre le moyen-âge presque comme si on y était. Le tout est très intéressant et j'ai particulièrement aimé les descriptions d'ordre architectural où l'auteur nous décrit entre autres l'évolution du style romain vers le gothique.


    Mais ce roman souvent caractérisé à tort comme chef-d'oeuvre comporte également les habituels défauts que l'on peut retrouver dans la plupart des romans de Ken Follet (comme Les Armes de la lumière ou La chute des géants) :

    Premièrement les personnages, même s'ils sont bien attachants, sont bien trop superficiels et n'ont aucune envergure. La vision de Ken Follett est également trop manichéenne car on retrouve d'un côté les personnages très gentils et de l'autre les très méchants. Cela n'a hélas que bien peu de sens dans une oeuvre qui se veut à la base aussi complexe. De plus en tant que bon auteur de best-sellers les rebondissements sont nombreux et même trop nombreux. La petite guéguerre entre le prieur Philippe et l'évêque et de nombreuses autres finissent par lasser à la fin. A chaque fois le méchant essaie de faire un tour au gentil qui finit par l'emporter, et puis quelques pages plus loin cela recommence de la même façon. Outre la construction de la cathédrale, Ken Follett y intègre également un deuxième fil rouge autour d'un procès d'antan qui impliquait plusieurs personnages de l'histoire avant même que celle-ci ne commence, sans toutefois réussir à garder l'intérêt du lecteur autour de cela qui va pourtant mener de façon prévisible au dénouement final de toute l'histoire. On regrettera également une certaine complaisance de l'auteur dans la description de certaines scènes de violence, notamment de viols. C'est un vain procédé assez classique dans de nombreux mauvais romans historiques traitant du moyen-âge d'y intégrer de dures scènes à la violence gratuite afin de bien noter à quel point l'époque a dû être dure et terrible à vivre. Et comme tout bon best-seller celui-ci contient un nombre de pages bien trop important (plus de 1000) dont de bien nombreuses qui sont superflues.

    Mis à part ces nombreuses critiques le roman reste toutefois bien divertissant et fera passer le temps à de bien nombreux lecteurs.

    A noter la sortie en octobre 2007 d'une suite pas encore traduite à Les piliers de la terre et intitulée World Without End qui reprend l'histoire deux siècles plus tard des descendants de certains personnages du présent roman alors que la Peste noire ravage l'Europe et notamment Kingsbridge.

     

  • Lecture de Le capitalisme total

    Un peu plus de 90 pages et l’on en a fini du capitalisme financier. C’est une bonne chose. Peyrelevade, en bon pédagogue, explique aux petits porteurs que nous ne sommes pas le poids du capitalisme financier et les raisons pour lesquelles ce dernier a triomphé d’un capitalisme plus modeste, national et limité, autrefois vanté sous le terme de "capitalisme rhénan" par Michel Albert.

     

    A l’époque de ce fameux "capitalisme rhénan", on ne savait pas encore, quand on travaillait à la chaîne, que les capitalistes de tous les pays allaient se donner la main, et pas n’importe laquelle : la main invisible du marché, bien sûr, afin de transformer les structures des entreprises. Ce fut l’adieu au capitalisme de l’entrepreneur, aux dynasties familiales, et le début de la virtualisation de l’actionnariat. Jean Peyrelevade nous l’explique à sa manière, en partie chronologique. Il montre bien à quel point les fonds d’investissement américains ont rapidement usé et abusé de leurs nouvelles prérogatives en poussant les responsables des firmes à ne voir que la haute rentabilité à court terme. Destructeur d’emplois locaux, ce capitalisme désincarné investit tous les marchés dits "en croissance", en particulier en Asie du Sud-Est, tout en concentrant la richesse dans les mains de certains, une minorité d’actionnaires américains, européens, japonais.

    "Actionnaires de tous les pays"... Destructeur des industries anciennes, et des structures d’intermédiation d’autrefois (les banques mais aussi les investisseurs institutionnels), ce nouveau capitalisme s’impose comme une arme de guerre beaucoup plus rapide que toutes les formes passées de capitalisme. Ni les Etats ni les sociétés civiles ne savent répondre à la menace, car l’illusion est maintenue de la participation de tous (ceux qui en ont les moyens) à l’actionnariat et aux fonds de pension. Bien entendu, le petit actionnaire n’existe pas : au mieux, il brade à court terme ses actions et se satisfait d’une maigre pitance, vantée par les médias sous la forme d’actionnariat "populaire" (voyez ce qu’il advint de l’action EDF en deux jours...). Mais le petit actionnaire n’est qu’un cocu parmi d’autres : il n’a en rien sa place dans les conseils d’administrations. Son seul poids et sa seule satisfaction consistent dans sa capacité à revendre au mieux et au plus vite son portefeuille afin de laisser la place aux gestionnaires, ceux-là concentrant l’ensemble de la richesse et des capacités de décision des firmes.

    Car les donneurs d’ordres d’aujourd’hui (fonds de pensions, banques d’affaires, compagnies d’assurances) ne se contentent pas de vérifier les décisions prises par les PDG. Ils les obligent, au contraire, à en prendre, afin d’assurer à court terme des rendements forts, au risque de déstructurer des pans entiers d’une économie qui aurait mieux à faire en étant souvent mieux protégée. Le capital financier se voit doté d’un rendement (15%) qui le mène à une inflation constante en bourse, et donc, à une diminution obligatoire des revenus du capital "travail". Pire : on court après la réduction constante du capital "travail" pour mieux rentabiliser le capital financier. Mais jusqu’où ira-t-on ?

    Peyrelevade dresse le panorama de ce nouveau capitalisme total et nous impose une prise de conscience évidente : si les actionnaires ne sont plus identifiables, s’ils sont "dilués" dans le mythe de l’actionnariat populaire, ce n’est finalement qu’un effet communicationnel. Une minorité s’accapare les richesses mondiales et là, au moins, rien n’a changé. Le problème serait de pouvoir revenir sur des bases plus "saines", et redonner au travail ses lettres de noblesse, et sa rentabilité. Salariés de tous les pays....

    Jean Peyrelevade, "Le capitalisme total", 95 p, Editions du Seuil, 2005.

  • Lecture de Olympos de Dan Simmons

    Lecture de Olympos de Dan Simmons.JPGJ'ai profité des vacances pour attaquer le tome 2 de la dernière saga de Dan Simmons. Je ne suis pas un fan inconditionnel de ces longues sagas qui se déroulent dans un futur lointain ou dans l'espace, mais je sais m'y jeter l'imagination en éveil lorsqu'il le faut. J'ai lu le minimum syndical : Dune de Herbert et Hyperion, ainsi que quelques autres, mais j'ai préféré chez Simmons, l'Echiquier du Mal qui s'apparente sûrement à ce qu'il a fait de plus "traditionnel". Malgré tout, j'avais trouvé un certain intérêt et un vrai plaisir à lire Ilium, qui racontait plus ou moins la Guerre de Troie, transposée dans un autre univers. Ilium était violent, plein de pistes pour le second tome (qu'est Olympos) et  appelait une chute extraordinaire et pleine de révélations. Ilium était roublard avec ses inserts de références traditionnelles (Shakespeare) et sa manière de tisser passé et présent. C'était un livre bien écrit, bien composé, bien que plombé, comme souvent chez les grands imaginatifs (Dantec,...) par des pages et des pages de mises en place (la description de SF est parfois plus chiante qu'un début de chapitre... chez Balzac!).

     J'attendais pas mal de cet Olympos et m'en suis retourné complètement déçu. Olympos est complètement foireux. Il y a bien ce souffle épique caractéristique de l'auteur, cette manière de manier des histoires importantes et des galeries presque infinies de personnages (il en rajoute jusqu'à la toute fin pour réparer le canevas), des descriptions de bataille impeccables et de l'Histoire à toutes les sauces mais Olympos ne marche pas comme il faudrait : l'intrigue ne suit pas (trop complexe, trop ambitieuse pour ne pas devenir incohérente) et l'écriture non plus. Simmons use et abuse de la "rupture d'haleine", technique qui l'amène systématiquement à couper ces scènes en 2 (ou en 3) pour nous faire patienter. Du coup, on attend, on aime attendre mais cela ressemble à un système de maintien artificiel de l'intérêt qui finit par agacer. Son scientisme est multiplié par 3 sur les deux livres (ces pages inutiles, mais où est passé l'éditeur ?). Surtout, le retour sur Terre dans Olympos ne ressemble à rien. On apprend que les Palestiniens et les Français sont à l'origine d'une fin du monde bidon, après avoir voulu éliminer... des juifs. On se demande pourquoi Simmons se récupère (totalement fictivement) sur une sorte de miroir du Moyen Orient et semble (je ne connais pas assez son travail pour savoir si c'est... grave docteur) vouloir boucler son grand oeuvre sur une défense du sionisme, qui ue en août 2006, fait vraiment bizarre.... et surtout pas dans le ton.


    En clair, Olympos est une fin indigne des espoirs suscités par Ilium et un triste appendice à une saga qui s'annonçait plus que prometteuse. En guise d'enseignement (et j'espère qu'on n'aura pas à le redire avec Dantec dans quelques semaines), il faut vraiment veiller lorsqu'on s'attaque à des récits de cette ambition à être sûr de soi.

     

     

     

    Olympos de Dan Simmons