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systar - Page 4

  • Avis sur Les mots de Jean-Paul Sartre

    les mots.JPGPhilosophe, romancier, dramaturge, connu pour son livre de philosophie sur l'existentialisme, Jean-Paul Sartre publie en 1964 "Les mots", biographie de son enfance pour laquelle il obtiendra le prix Nobel de littérature (qu'il refusera d'ailleurs).

    Enfant gâté, évoluant dans un Univers propice au développement intellectuel, Jean-Paul, "Poulou", passe la majorité de son temps dans la bibliothèque de son grand-père, spacieuse, poussiéreuse, pleine de volumes que le petit-fils de Charles Schweitzer prendra le temps de découvrir, de lire, élaborant ainsi sa culture littéraire. C'est après de nombreuses lectures que son imagination se fera débordante, et ainsi commencera-t-il l'écriture. Des cahiers entiers, sitôt finis, sitôt perdus, presque jamais terminés, où Jean-Paul se confond avec ses personnages héroïque pour s'assurer un destin héroïque. Car durant son enfance, les rêves de gloire l'effleurent, par intermittence, la mort lui apparaît comme une curiosité puisqu'elle est une étape vers sa renaissance. Puis viendront par la suite les désillusions, la laideur physique qui lui voleront ces rêves d'enfants. Mais restera toujours cette douce folie atténuée par l'écriture. Avec "les mots", Sartre signe une biographie audacieuse, franche, sans faux-semblant.

    LES MOTS Jean-Paul Sartre, Gallimard Folio n° 607, 210 pages

     

     

  • Coeur à cris de Myriam Salomon Ponzo

    Voilà un petit livre de textes intimistes étonnant qui respire la sincérité et l’amour. L’auteure y narre de façon presque poétique toutes les étapes importantes qui ont rythmées sa vie. Les belles, les uniques, les propres à chacun…

    Pas tout à fait un livre autobiographique ni un recueil, il m’a fait davantage penser à un carnet de bord de sentiments dans lequel on a déposé avec tendresse et émotion des moments qui nous sont chers, qui nous ont marqués, ou tout simplement, qu’on ne voudrait sous aucun prétexte oublier.

    Quelque peu intriguée au début par ma lecture, me demandant vers quel dénouement ce jeté d’émotions allait me conduire, j’ai été prise au ventre par ce portrait de mère, de femme amoureuse au vécu parfois emprunt de doute et de peur mais qui finalement, fait ressortir des ressentis authentiques au combien magnifiques comme la force de l’amour, la jouissance et le bonheur qu'il provoque.

    Dans un élan respectueux de ce qui nourrit notre cœur à vie, Myriam Salomon Ponzo a su décrire avec exactitude ces sentiments indispensables qui procurent à qui sait les recevoir et les cultiver, comme une jeune pousse de fleur fragile et rare qui n’a pas fini de grandir, une éternelle paix de l’âme et de l’esprit.

  • Dr@gue-en-ligne : Mode d'emploi de Catherine Debusne

    drogue en ligne livre.JPGTout le monde connait plus ou moins les sites de rencontres tels que Meetic. Souvent sceptiques, voir méfiants, nous avons tendance à nous en défier.
    Catherine Debusne s'est plongée au coeur de plusieurs sites afin de les étudier, les décortiquer, et nous apporter une vision objectif de ce mode de drague virtuel qui peut pourtant déboucher sur de jolies histoires. A la manière du livre Digital Natives de Thomas Stenger ou de l'ouvrage Les possédés : Comment la nouvelle oligarchie de la tech a pris le contrôle de nos vies ...

    Elle mets en avant beaucoup de points négatifs, comme l'impression d'être dans un supermarché, ou les personnes parfois étranges qui habitent ces sites, mais également quelques points positifs, comme la plus grande facilité pour les plus timides à faire des rencontres en prenant son temps et en développant une certaine confiance en eux.

     

    Néanmoins, ce qui ressort de ce livre, c'est ce côté très cru et très violent des échanges entre internautes. Entre les gros lourds qui draguent pour la draguent, ceux qui ne pensent qu'au sexe et vous "agressent" presque virtuellement, d'autres qui n'hésitent pas à mentir... Si je ne connaissais pas quelques couples qui se sont formés grâce à de tels sites et qui sont très heureux sur la durée, j'avoue que ce livre ne me donnerait qu'envie de fuir ce mode de rencontre.

     

    Mais ce qui saute au yeux, c'est l'humour. Pourtant, ce livre se veut sérieux, une étude de ce mode de drague et de ses habitants, mais j'avoue avoir souvent souris devant les choses énormes retranscrites ici, dialogues par mail avec d'autres inscrits, fiches de présentation.
    Car comment ne pas sourire quand on lit la façon dont Mme Debusne répertorie les inscrit en fonction de leur photo de profil? Ou encore quand elle nous fait part des pseudos parfois étranges ou complétement tordus rencontrés lors de ses recherches?
    Et que dire de l'écriture utilisée lors des premiers échanges par Tchat ou Mail, et de la 1ere rencontre, pas toujours à la hauteur?

     

    L'univers des sites de rencontres tel que décrit dans ce livre m'a fait l'effet d'une jungle un peu étrange où l'on distingue les forts, les faibles et les étranges, et, perdus au milieu, quelques rares sincères que je plains énormément, car il doit être compliqué de se démarquer au milieu de tant d'étranges personnages....

  • L'empire des anges , de Bernard Werber

    empire.JPGMichael Pinson, s'intéressant de près à la mort et à l'au-delà, ne s'imaginait pas mourir à la suite de l'écrasement d'un Boeing dans son salon ! Dès lors, il découvre le Paradis, les archanges, l'ultime jugement...et son nouvel environnement : la lévitation, le lac des Conceptions, les anges instructeurs, les sphères des âmes...tant de choses nouvelles qu'il apprendra à manier.

    Le voilà chargé de trois âmes humaines puisque la sienne a enfin réussi à comptabiliser 600points, seuil pour accéder au statut de l'ange. Pouvant intervenir dans leur vie, il désespère en voyant ce qu"ils font de leur "libre-arbitre" : le confort et l'individualisme sont leurs seules valeurs. Michael et ses acolytes, désespérés par le sort de l'Humanité, cherchent à en savoir plus sur le monde au-dessus des anges.

    Qui tire les ficelles Qui contrôle les destins ?

    L'une des oeuvres majeures de Bernard Werber, qui porte à la réflexion sur "la vie après la mort" et sur nos états d'âmes...

  • l’intégrale de l’Épée de vérité de Terry Goodkind

    epee-verite.JPGEn fantasy, Terry Goodkind, dans le genre de Georges R.R. Martin, aime les longues, très longues sagas. Il a débuté celle de l’Épée de Vérité en 1994, par la Première Leçon du Sorcier. Il a sorti un 13ème tome en 2013, Le Troisième Royaume. Et à chaque fois, le nombre de pages est conséquent.

    13 tomes pour suivre les aventures du sourcier Richard, de l’inquisitrice Kahlan et du vieux sorcier Zedd.

    Sara Doke écrivait en 1999 : L’Épée de Vérité est un très grand cycle qui n’a peur ni du classicisme ni de la douleur, ni de la vérité elle-même. Les romans de Terry Goodkind vont entrer dans vos bibliothèques et vous ne les laisserez jamais partir, ils ont leur place à côté des plus grands, ils vont forger nos rêves pour les années à venir.

  • Les femmes du braconnier, Claude Pujade-Renaud

    femmes-du-braconnier.JPGClaude Pujade-Renaud, orfèvre de l'écriture, nous offre un roman magnifique sur le thème de la création artistique et de l'amour : comment vivre en couple avec un artiste quand on l'est soi-même ?

    A travers différents éclairages, ceux de la famille, des amis, mais aussi des voisins, d'un concierge, se dessine d'abord le destin de Sylvia Plath, devenue une icône pour les féministes des années 60, brillantissime poétesse américaine qui fut la femme de Ted Hughes, grand poète anglais, la mère de leurs deux enfants, une parfaite maîtresse de maison mais qui, fragile mentalement depuis l'adolescence, se suicida à 33 ans.

    Assia, jeune épouse de David, écrivain et poète comme elle, est la seconde compagne de Ted, le braconnier qui traque le coeur et l'âme de ses femmes. Le destin de cette jeune femme se confond pour son plus grand malheur avec celui de Sylvia : même amour, même maison, même belle famille, miroir déformant, vertige des comparaisons qu'elle s'impose à elle-même...

    Toutes les deux portent aussi, jusqu'à l'extrême, les cicatrices de l'après-guerre, de l'après Holocauste. Sylvia, Ted, Assia, des êtres tourmentés, des créateurs splendides tiraillés entre leur œuvre et leur vraie vie, les enfants, le bonheur simple et tranquille dans une maison de la campagne anglaise... Les deux femmes n'y arriveront pas, mais Ted, l'homme de l'ombre, celui dont on n'entend ni la voix ni l'avis dans ce roman, est-il réellement parvenu à l'équilibre ?

    Un très beau livre, qui fait écho longtemps après l'avoir refermé.

    « Les femmes du braconnier » par Claude Pujade-Renaud, Actes Sud.