Avis sur Le Maître et Marguerite, Mikhaïl Boulgakov
« Les manuscrits ne brûlent pas » : certaines des petites phrases du roman sonnent comme autant d’aphorismes à la résonance particulière pour les générations qui ont souffert du totalitarisme soviétique. En 1966, presque trente ans après la mort de Boulgakov, le mensuel Moskva publie dans son numéro de novembre une version très largement censurée de la première partie du Maître et Marguerite. La première version non expurgée paraîtra à Francfort en 1969. En Russie, il faudra attendre 1973. Longtemps, le livre a circulé sous le manteau, bien que son auteur ait joui de son vivant du privilège d’être le dramaturge favori de Staline.
Considéré aujourd’hui comme un des chefs-d’œuvre de la littérature russe du XXe siècle, Le Maître et Marguerite a inspiré de nombreux écrivains et musiciens.