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systar - Page 8

  • BD : Le Promeneur, Jirô Taniguchi & Masayuki Kusumi

    promeneur.JPGVoici un nouveau tome de ce que l’on pourrait appeler la série du « promeneur solitaire », dans laquelle j’inclus « L’homme qui marche » et « Le gourmet solitaire ». Le ton est le même, et le plaisir aussi.


    J’ai failli passer à côté de ce manga parce que je pensais que c’était une réédition de « L’homme qui marche » dans un format différent, comme il y en a eu une pour « Le Journal de mon Père » si je ne me trompe. Bref, je suis tombée dessus à la bibliothèque, je l’ai embarqué par acquis de conscience et je me suis régalée.


    C’est que Taniguchi   a l’art de nous détendre en nous emmenant dans des endroits inconnus, beaux, et pourtant ordinaires. Il nous montre le détail, l’anecdote, et il le magnifie. Se promener à ses côtés dans ces rues japonaises, déguster avec lui ces petites surprises trouvées, c’est un vrai bonheur dont on se délecte à chaque page.


    Un plaisir à ne pas bouder donc.

  • livre : Visions de Kim Harrington

    visions.JPGJe me suis donc plongé avec bonheur dans cette histoire. On suit la vie d’une lycéenne avec des capacités particulières qui n’a pas vraiment d’ami à part son frère et son meilleur ami. Les gens ont peur des gens qui ont certaines capacités particulière. La famille de Claire vit de ces dons particuliers que chacun des membre de sa famille ont. Elle vient de rompre avec son copain car elle a découvert qu’il l’avait trompé avec la pire de ses ennemies…

    Mais lorsqu’un nouvel inspecteur arrive en ville et qu’un premier meurtre se produit, la vie de Claire bascule. Elle rêve de participer à l’enquête mais est-ce qu’elle arrivera à surmonter son aversion pour son ex et sa fascination pour le fils du nouvel inspecteur ? Va-t-elle réussir à découvrir le tueur grâce à son don ? Va-t-elle supporter toutes les révélations qui va découler de cette enquête ?

  • avis sur le livre : Jeunesse perdue de Daphné Du Maurier

    Jeunesse perdue est le deuxième roman de Daphné Du Maurier à avoir été publié, et c'est, à ce jour, celui que j'ai le moins aimé de l'auteur.

    jeunesse.JPGCe roman dont le personnage principal Dick en est également le narrateur est construit en deux parties. Chacune d'entre elles est consacrée à un épisode de la vie du jeune homme.
    Ces deux périodes s'opposent à plusieurs niveaux mais la personnalité de Dick reste une constante. Le personnage évolue dans des milieux différents, côtoie des personnes différentes, adopte des modes de vie différents, mais il reste rigoureusement le même avec ses défauts... et Dieu sait qu'il en a !

    Dick est un chef d'oeuvre d'égocentrisme et je lui aurais volontiers donné une paire de gifles à plusieurs reprises pour le réveiller. Il ne vit que pour lui-même, ne se souciant aucunement de ce que peuvent ressentir les personnes qui l'entourent. Des personnes qui possèdent de grandes qualités de coeur, qui sont à son écoute et font tout leur possible pour le rendre heureux. Seulement cela, le jeune homme ne le voit pas, il est principalement, que dis-je, exclusivement préocupé par sa petite personne.

    A force le personnage de Dick en devient détestable, et je crois que c'est la raison pour laquelle j'ai moyennement apprécié ce roman. Il semble donc qu'une fois encore l'écriture de Daphné Du Maurier fonctionne à merveille puisque c'est sans-doute le but qu'elle avait recherché.

    Ceci étant dit, vous conviendrez, je pense, que l'on ne peut pas justifier l'appréciation d'un roman par le caractère peu agréable du personnage central. Il me semble que ce roman est tout simplement moins réussi que les autres. J'ai notamment regretté que la fin soit assez prévisible (et souhaitable aussi), et j'ai trouvé que l'auteur maîtrisait moins bien la chute qu'à son habitude.


    On pourrait attribuer cela au manque de maturité de l'auteur qui n'en était qu'à son deuxième ouvrage. Pourtant, je ne pense pas que cette explication soit valable car son tout premier roman que je vous présenterai demain est un petit bijou.
    Peut-être finalement est-ce une simple affaire de goût ? A ceux qui l'ont lu, j'attends vos impressions qui pourront peut-être m'éclairer.

    Albin Michel (collection Le livre de poche) - 315 pages

  • livre : Les fantomes du palace de Martha Grimes

    Oubliez les gros durs, les enquêteurs revenus de tout et cyniques, ceux qui en on trop vu.
    Mettez à la place une petite fille de 12 ans pour enquêter sur le kidnapping d'un bébé.

    crimes.JPGVous aurez une histoire originale, un brin décalée comme sait le faire Martha Grimes.
    Ajoutez le fait que pour " Les fantômes du palace " elle rompt largement avec ses habitudes.
    Par exemple, elle ne fait pas appel à son héros habituel, Le commissaire Richard Jury ; l'action se déroule États-Unis plutôt qu'en Angleterre (même si c'est dans l'état de la Nouvelle-Angleterre !) , l'histoire n'est pas contemporaine mais a lieu à une époque reculée où la télévision n'existait pas.
    Pourtant, " Les fantômes du palace " n'est pas un roman totalement différent des habituelles intrigues de Martha Grimes.
    Les habitués y retrouveront les clés de son style :
    Une description approfondie des personnages, de leurs relations ainsi que de leur environnement combinée à une intrigue qui se déroule lentement.


    En effet, comme à son habitude, Martha Grimes prend le temps de créer et de développer une ambiance autour de la jeune enquêtrice Emma Graham. Elle consacre ainsi beaucoup de pages à approfondir les relations d'Emma avec son entourage.
    Le lecteur est aussi complètement immergé dans une petite ville rurale (Spirit Lake) des États-Unis au début du XXe siècle. L'enquête elle-même est à la fois très classique est surprenante.
    Classique car Emma Graham enquête en interrogeant les gens les uns après les autres et échafaudent les hypothèses à partir de leurs témoignages.
    Étonnant car l'enquêtrice évolue pas dans un milieu dangereux où la violence prédomine comme souvent dans les polars. Elle n'est pas en danger ni même la victime puisque le crime a eu lieu 20 ans plus tôt.
    De plus, Martha Grimes a réussi retranscrire dans son écriture l'approche naïve et rafraichissante qui sied à une fille de 12 ans.
    Il faut également ajouter que l'enquête tourne autour d'un hôtel, Le Belle ruine ou Le bel Rouen selon les prononciations, qui est en ruine. Sa présence du début à la fin du roman est importante.
    Bien sûr " Les fantômes du palace " est un polar qui plaira aux aficionados de Martha Grimes.
    Il est probablement un peu lent et manquant d'action pour les habitués des romans policiers américains actuels.
    Reste une fin inhabituelle pour un polar qui déconcertera tout le monde.

    Les plus :
    - Une histoire dense et une enquête originale.
    - La fin.
    - Les relations entre les personnages.
    Les moins :
    - Le rythme lent.


    Titre : " Les fantômes du palace "
    Auteur : Martha Grimes
    Editeur : Pocket
    468 pages

  • Avis sur le livre : Grande Jonction de Maurice G. Dantec

    Grande Jonction est une ville des Etats-Unis, et le choix d’un tel nom n’est pas anodin dans un tel roman.
    Alors que les hommes se recyclent eux-même grâce à des bio-composants, ils ont laissé une machine les gouverner et cette machine n’est plus bienveillante.


    jonction.JPGL’intrigue qui en sort pourrait être convenue et sans surprise. Mais Dantec se saisi de ce scénario pour mener une profonde réflexion sur le langage. De sorte que ce qui n’aurait pu être qu’un polar divertissant se retrouve aussi être instructif !
    Le style dynamique nous fait nous accrocher à ce pavé de presque 800 pages que l’on fini presque à regret. Certaine explications sur le langage, la science et la technique sont un peu longues et laissent les littéraires ignorants de ces questions un peu sur le coté... mais il faut bien que tout le monde puisse y trouver satisfaction !


    L’évocation fréquente de la religion Catholique dans ce livre à suscité des réactions de rejet de la part de certains lecteurs habituels de Dantec. Les moines soldats qui convoient les précieux livres de la bibliothèque du Vatican sont sans doute trop peu édulcorés à leurs yeux. (Il est triste de se dire qu’on ne peut aujourd’hui parler de religion ue de manière négative et en dénigrement systématique.


    Pourtant, il est bien agréable, dans un monde littéraire souvent mièvre d’avoir une histoire vraiment virile avec des sentiments forts et profonds. Une virilité qui ne va pas chercher sa justification dans les PMU mais dans le véritable courage dont font preuve les personnages de Dantec, de leur lutte obstinée contre l’adversaire et bien souvent de leur sacrifice.

    Un très bon livre, un très bon moment, M. Dantec, vivement le prochain

    Grande Jonction, Maurice G. Dantec

    Editions Albin Michel

  • Chronique de Brooklyn Follies de Paul Auster

    auster.JPGLe narrateur et personnage central Nathan Glass, la soixantaine, vient s'installer à Brooklyn pour y terminer son existence. Le hasard de la vie lui fait retrouver son neveu Tom Wood qu'il avait perdu de vue depuis plusieurs années. La relation entre ces deux hommes va être le point de départ d'une histoire qui s'étendra à d'autres personnages, d'autres destins.


    Le lecteur se retrouve au milieu de ces vies meurtries, partage les petits et grands plaisirs des uns et des autres, un peu comme s'il faisait partie de leur monde. On a l'impression d'une grande famille alors qu'en réalité tous ne sont pas liés par le sang, et l'on s'attache à ces êtres de papier (j'ai pour ma part éprouvé de l'affection pour Nathan).

    Le style de Paul Auster y est pour beaucoup, malheureusement je ne sais trouver les mots pour le décrire... simplement vous dire que dès les premières pages on est tout de suite envahi par son univers.
    J'ai été séduit par les idées de "l'hôtel existence" et du livre sur la folie humaine qui, à mon sens, reflètent bien l'esprit de ce roman où il est question d'amour, d'envie, d'espoir, de trouver son chemin...

    Un beau voyage qui me donne naturellement l'envie de poursuivre ma découverte de l'oeuvre de Paul Auster